Mots-clés :

L’importance des soins virtuels en première ligne : Deuxième partie

Par Katie Bryski et Rashaad Bhyat

Tandis que sévit la pandémie de la COVID-19, les soins de santé virtuels sont appelés à jouer un rôle prépondérant. Grâce aux appels téléphoniques, aux discussions par vidéo et à la messagerie sécurisée, les cliniques peuvent fonctionner en mode numérique tout en préservant la sécurité des cliniciens et des patients et leur maintien de la distanciation physique.

L’importance des soins virtuels en première ligne : Deuxième partie

Dans notre dernier article de blogue, nous avons discuté de certains des facteurs qui militent pour une adoption rapide des soins virtuels au pays. Nous allons dans celui-ci explorer la question plus à fond et voir comment un rendez-vous virtuel peut se dérouler.

Pour vous donner un exemple d’une de mes journées typiques, je vous dirai que je travaille dans une clinique de médecine familiale de Brampton — quoique, comme bien des gens, je travaille actuellement à la maison! Nous recevons des appels à la clinique, et nous avons mis en place de nouveaux protocoles selon lesquels les réceptionnistes de la clinique aident les patients à prendre un rendez-vous virtuel, fixent avec eux le jour et l’heure, et le médecin qui travaille ce jour-là les rappelle.

À l’heure actuelle, environ 95 % de nos patients sont « vus » par téléphone, mais nous expérimentons aussi en ce moment les consultations par vidéo. En plus de ces technologies, nous utilisons la télécopie électronique pour l’envoi des ordonnances. Évidemment, la télécopie électronique est différente de la véritable ordonnance électronique : alors que la télécopie électronique utilise la même technologie que le télécopieur, un service d’ordonnances électroniques comme PrescripTIonMD transmet l’ordonnance par voie électronique du dossier médical électronique (DME) d’un médecin au système de gestion de la pharmacie (SGP). La télécopie électronique a son utilité, mais j’ai bien hâte de pouvoir utiliser la véritable ordonnance électronique!

Même si nous parvenons à fonctionner en majeure partie au téléphone, certains aspects de nos activités se prêtent plus difficilement aux visites virtuelles. Certains de mes patients m’ont demandé comment on ferait pour mesurer leur tension artérielle ou pour examiner leurs lésions des tissus mous à distance.

Il faut un peu de créativité, mais il y a presque toujours une solution. En temps normal, s’il n’y avait pas de pandémie, je demanderais à mes patients de mesurer leur tension artérielle à des endroits où un tensiomètre commercial est installé, comme une pharmacie, par exemple. En revanche, en situation de pandémie, ce peut être un peu plus compliqué (à moins que vous ne disposiez d’un tensiomètre à domicile), mais habituellement, ce problème est assez facile à résoudre. De même, bien des lésions des tissus mous peuvent être observées à distance, et leur examen peut être complété par une investigation soigneuse.

En plus de leurs avantages purement cliniques, je suis content de pouvoir rester en contact avec mes patients et de maintenir ma relation avec eux grâce aux soins virtuels. Que ce soit en les écoutant au téléphone ou en les voyant à l’écran, je suis là, avec eux.

Quand on y pense, la pratique de la médecine a continuellement évolué au cours de l’histoire. Nos arrières-arrières-arrières-grands-parents auraient trouvé très étrange de devoir se déplacer, eux, pour voir le médecin. Nos enfants et nos petits-enfants penseront-ils la même chose? Il est impossible de le savoir, mais j’ai la ferme conviction que les soins virtuels sont là pour rester.

J’espère que nous allons continuer au cours des prochains mois de raffiner nos technologies et nos méthodes afin que nos médecins du 21e siècle disposent d’outils du 21e siècle : nos patients du 21e siècle ne méritent pas moins.


Vous avez des commentaires au sujet de cet article? Nous aimerions les connaître.

À propos des auteurs
Katie Bryski

Katie Bryski

Katie Bryski est administratrice de contenu chez Inforoute Santé du Canada. Possédant près de 10 années d'expérience en baladodiffusion, elle produit également le balado d'Inforoute, l'Info-Balado sur la santé numérique. Elle s’intéresse tout particulièrement aux liens qui existent entre la santé numérique et l’intersectionnalité.

Rashaad Bhyat

Rashaad Bhyat

Le Dr Rashaad Bhyat est responsable de l'engagement des cliniciens chez Inforoute Santé du Canada. Médecin de famille et grand adepte de la santé numérique, il conseille Inforoute depuis 2011 sur des sujets tels que les soins virtuels, l'adoption et l'optimisation du DME, l'ordonnance électronique, la télésurveillance des patients et l'accès des patients à leurs dossiers médicaux. Il exerce actuellement dans une clinique de médecine familiale dotée d'un DME dans la région du Grand Toronto.