Ordonnance électronique : Trouver l’équilibre entre les soins en personne et les soins virtuels

Par Dre Soreya Dhanji

La pandémie est en cours depuis plus de deux ans, et mes collègues médecins et moi avons acquis de l’expérience dans la prestation de soins virtuels à nos patients. Maintenant que la levée des protocoles de distanciation physique nous permet d’offrir davantage de rendez-vous en personne lorsque c’est nécessaire, un équilibre optimal entre ce type de rendez-vous et les consultations virtuelles commence à s’installer.

Ordonnance électronique : Trouver l’équilibre entre les soins en personne et les soins virtuels

S’il est vrai que les soins virtuels ne devraient jamais remplacer les consultations en personne, les médecins, les pharmaciens et les patients ont pu voir à quel point cette formule et les outils de santé numériques peuvent les compléter et devenir la nouvelle méthode de soins normale et améliorée. Et lorsque la pandémie sera derrière nous, nous devrons poursuivre cette révolution numérique des soins de santé.

Pour beaucoup d’entre nous, la pandémie a exigé que certains aspects de notre vie se passent en ligne, avec les sentiments d’isolement et de détachement que cela suppose. Cependant, j’ai remarqué que, grâce aux soins virtuels, mes patients participent de façon plus étroite à leur plan de soins. Ils se sentent plus à l’aise de poser des questions et ont à leur disposition une multiplicité de méthodes de communication (le téléphone, le courriel, la vidéoconsultation). Plus ils ont appris à utiliser les soins virtuels, plus j’ai pu les voir souvent en consultation, et cette possibilité a été tout un avantage pour le traitement des troubles mentaux et des maladies chroniques. En effet, dans un sondage mené par le Réseau Télémédecine Ontario (OTN), 92 % des répondants ont souligné que les consultations électroniques ont augmenté la commodité de l’accès aux soins.

Le processus d’ordonnance est un exemple que j’utilise fréquemment pour illustrer l’importance des solutions de santé numériques dans mon travail. Lorsque je devais utiliser des méthodes traditionnelles de gestion des ordonnances, par exemple des ordonnances papier ou le télécopieur, certains obstacles empêchaient parfois le patient de prendre son médicament de la manière prescrite; des ordonnances étaient égarées ou falsifiées, et des erreurs de transcription pouvaient mettre le patient en danger. S’il y avait des questions à propos d’une ordonnance, la télécopie pouvait ne pas être vue avant plusieurs jours ou être carrément égarée, ce qui retardait les soins.

Heureusement, j’ai intégré à mon cabinet PrescripTIonMC, la solution d’ordonnances électroniques d’Inforoute Santé du Canada, juste avant le début de la pandémie. Cet outil assure une gestion plus sûre et plus efficace des médicaments en reliant les prescripteurs, par l’entremise de leur dossier médical électronique (DME), à des pharmacies de détail, ce qui permet une transmission sécurisée des ordonnances par voie électronique.

Récemment, j’ai traité un patient qui éprouvait des douleurs chroniques et qui avait obtenu d’une autre clinique une ordonnance d’opioïdes à doses élevées. Nous avons travaillé ensemble au moyen de consultations virtuelles afin de réduire graduellement ses doses d’opioïdes et, grâce à la fonction de messagerie sécurisée de PrescripTIon, j’ai pu communiquer avec son pharmacien pour qu’on s’entende sur un plan de traitement. Comme il s’agissait de médicaments contrôlés, l’équipe de la pharmacie a eu quelques questions au moment d’exécuter l’ordonnance. Grâce au système de messagerie sécurisée du service, les questions m’ont été envoyées directement dans mon DME, ce qui m’a permis d’y répondre en temps réel; cette simplification du processus d’ordonnance me laisse plus de temps à consacrer à mes patients.

Cet exemple illustre le rôle que peut jouer l’ordonnance électronique relativement à deux enjeux très pertinents pour les soins de santé au pays en ce moment : les ravages causés par les opioïdes et la sécurité des données. Pour la gestion des ordonnances d’opioïdes, l’ordonnance électronique réduit le risque de perte ou de falsification et améliore le respect du traitement pharmacologique. Les médecins peuvent voir l’historique d’exécution des ordonnances, et ainsi repérer toute utilisation incorrecte. Et comme PrescripTIon utilise l’authentification à deux facteurs et qu’il s’intègre en arrière-plan du logiciel de gestion de la pharmacie et au DME du médecin, il élimine la nécessité d’utiliser des méthodes non sécurisées, comme le télécopieur et le courriel. Les patients peuvent dormir tranquilles, car leurs données sont en sécurité.

L’ordonnance électronique est, à mon avis, l’un des outils numériques les plus importants pour la modernisation de la prestation des soins de santé, en plus d’être l’un des changements les plus faciles à mettre en place, puisque l’outil existe déjà. Depuis que PrescripTIon a été intégré directement à mon DME et qu’il y fonctionne en arrière-plan, mon travail est simplifié, et la paperasse, réduite. Il s’agit d’un petit changement qui a, selon moi, un effet réel pour les médecins, les pharmaciens et les patients, et j’espère qu’il sera implanté à grande échelle dans les cabinets de médecin et les pharmacies de partout au pays.


Vous avez des commentaires au sujet de cet article? Nous aimerions les connaître.

À propos de l'auteur
Dre Soreya Dhanji

Dre Soreya Dhanji

La Dre Soreya Dhanji est une médecin de famille qui travaille essentiellement en médecine préventive. Outre sa pratique clinique, elle offre du perfectionnement en enseignement médical continu et siège à des conseils consultatifs, comme le groupe de travail clinique sur la COVID-19 et le comité consultatif clinique sur les solutions de santé numériques de TELUS.