Les médecins canadiens peuvent améliorer les soins grâce à une utilisation avancée du DME

Possibilité pour les médecins de soins primaires d'exploiter pleinement les fonctions du DME

(Toronto) – L'utilisation du dossier médical électronique (DME) chez les médecins canadiens de soins primaires est toujours en hausse, mais l'emploi des fonctions avancées qui permettent d’améliorer les soins varie. C'est ce que révèle l’Enquête internationale de 2015 du Fonds du Commonwealth sur les politiques de santé menée auprès des médecins de soins primaires.

Selon les premiers résultats parus en décembre 2015, le recours au DME chez les médecins canadiens de soins primaires a triplé au cours des neuf dernières années (73 % par rapport à 23 %). Une nouvelle analyse publiée aujourd'hui tient également compte des taux d'adoption du DME dans les provinces, des avantages réalisés et des habitudes d'utilisation des fonctions avancées.

« En relativement peu de temps, le taux d'adoption et d'utilisation du DME a bondi, explique Lynne Zucker, vice-présidente à Inforoute Santé du Canada. En outre, les résultats de l'Enquête du Fonds du Commonwealth nous montrent qu'il est possible, tant au Canada qu'ailleurs, de faire progresser encore plus l'utilisation du DME afin d'en concrétiser pleinement les avantages pour les patients et le réseau de la santé. »

La plupart des provinces ont observé une hausse de l'utilisation du DME par rapport aux résultats de l'enquête de 2012. L'Alberta, la Colombie-Britannique et l'Ontario continuent d'afficher les taux d'adoption les plus élevés au pays. Cependant, le Québec, le Manitoba et la Saskatchewan sont les provinces dont le taux d'adoption du DME par les médecins de soins primaires a connu la hausse la plus marquée depuis 2012.

Les médecins qui disposent d'un DME disent être plus à même de gérer les soins de leurs patients, comparativement à leurs homologues qui n'en ont pas :

  • 79 % des médecins utilisateurs d'un DME déclarent être capables de générer une liste informatisée de leurs patients répartis par diagnostic, alors que seuls 20 % des médecins sans DME peuvent faire de même
  • 70 % peuvent produire une liste de tous les médicaments pris par un patient, par rapport à 17 % chez ceux qui n'ont pas de DME
  • 62 % peuvent générer une liste des patients qui auraient dû faire l'objet d'analyses ou de soins préventifs, contre 11 % pour les médecins sans DME

Par ailleurs, les médecins canadiens de soins primaires qui ont adopté le DME sont plus susceptibles d'utiliser certaines fonctions et moins susceptibles d'en utiliser d'autres, en comparaison de la moyenne des 10 pays de l'Enquête du Fonds du Commonwealth. Par exemple :

  • Il sont plus susceptibles :
    • de recevoir et d'examiner les données sur les patients qui ont reçu des soins préventifs (41 % contre 36 % dans les autres pays )
    • de recevoir des rappels concernant des interventions et/ou des tests de dépistage (34 % contre 30 %)
  • Ils sont moins susceptibles :
    • de recevoir des alertes et des rappels concernant des problèmes possibles liés aux doses de médicaments ou des interactions médicamenteuses (55 % contre 76 % dans les autres pays)
    • de faire le suivi de toutes les analyses de laboratoire jusqu'à ce que les résultats soient transmis aux cliniciens (34 % contre 51 %)
    • d’envoyer des rappels aux patients au sujet des soins préventifs ou de suivi (22 % contre 48 %)

De plus, l'enquête met en relief deux volets de la santé numérique qui gagneraient à être exploités davantage afin de procurer une valeur ajoutée aux Canadiens :

  • L'échange d’information : 19 % des médecins de soins primaires disent qu'ils peuvent échanger par voie électronique des sommaires cliniques sur les patients avec des médecins d'autres cabinets ou établissements de soins
  • Les services grand public : 15 % des médecins de soins primaires disent permettre à leurs patients de leur envoyer par courriel leurs questions ou leurs préoccupations de nature médicale, et 11 % leur offrent un moyen de demander un rendez-vous ou d'obtenir une demande de consultation en ligne.

Conjointement avec la plupart des provinces et des territoires, Inforoute Santé du Canada (Inforoute) a fait des investissements pour encourager les cabinets de médecins à adopter le DME. Souvent, le DME est relié aux systèmes de dossier de santé électronique (DSE) à l'extérieur du cabinet, ce qui permet aux professionnels de la santé d'accéder à de précieux renseignements cliniques, comme les résultats d'analyses de laboratoire, l'information sur les médicaments ou les rapports de congé de l'hôpital. Au 30 septembre 2015, plus de 19 000 médecins et/ou infirmières praticiennes en cabinet avaient bénéficié des investissements d'Inforoute dans le DME.

Vous trouverez d'autres données pertinentes pour le Canada dans le rapport de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) intitulé Résultats du Canada : Enquête internationale 2015 du Fonds du Commonwealth sur les politiques de santé auprès des médecins de soins primaires.


Lire le document d'information.


À propos de l’enquête du Fonds du Commonwealth

Les résultats de l’Enquête internationale de 2015 du Fonds du Commonwealth sur les politiques de santé menée auprès des médecins de soins primaires sont fondés sur les réponses fournies par les médecins de première ligne de 10 pays, dont 2 284 au Canada. L’enquête s’est déroulée entre mars et juin 2015.

Le financement de base de l’enquête provient du Fonds du Commonwealth; les organismes suivants ont également participé au financement : le Bureau d'Information sur la santé (Australie); Qualité des services de santé Ontario; les Instituts de recherche en santé du Canada; Inforoute Santé du Canada; le Commissaire à la santé et au bien-être du Québec; la Haute Autorité de santé (France); la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (France); l’Institut BQS pour la qualité et la sécurité des patients (Allemagne); le ministère fédéral de la Santé de l'Allemagne; le ministère de la Santé, du Bien-être et des Sports des Pays-Bas; l’Institut scientifique pour la qualité des soins de santé de l’Université Radboud de Nimègue (Pays-Bas); le Centre norvégien d’information pour les services de santé; le ministère de la Santé et des Affaires sociales de la Suède; l’Office fédéral de la santé publique de la Suisse; et la Fondation pour la santé (Royaume-Uni).

À propos d’Inforoute Santé du Canada

Inforoute contribue à améliorer la santé des Canadiens en travaillant avec ses partenaires afin d'accélérer le développement, l'adoption et l'utilisation efficace de la santé numérique. Par ses investissements, elle aide à améliorer l'accès aux soins, leur qualité et l'efficience des services de santé pour les patients et les cliniciens. Inforoute est une organisation indépendante à but non lucratif, financée par le gouvernement fédéral.

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Pour plus d’information :

Haley Armstrong
Directrice, Communications et Relations publiques
Inforoute Santé du Canada
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