Les dossiers médicaux électroniques surclassent les dossiers papier lors du «défi des cabinets» dans le domaine des soins primaires

(Toronto, Ontario) – Dans les cabinets dotés de dossiers médicaux électroniques (DME), on a trouvé les patients qui avaient besoin de soins préventifs ou de suivi environ 30 fois plus rapidement que dans ceux où l’on utilise des dossiers papier, selon une étude commandée par Inforoute Santé du Canada.

Des chercheurs du Centre de recherche de St. Mary, de MedbASE Research et de l’Université McGill ont lancé aux cliniques participantes le défi de passer en revue les dossiers de leurs patients pour trouver ceux qui pourraient bénéficier de six traitements factuels : l’immunisation, les soins de suivi après une crise cardiaque, le dépistage du cancer, la gestion du diabète, ainsi que deux rappels de médicaments.

« Ces résultats démontrent la valeur des DSE pour permettre aux cliniciens d’offrir aux patients des soins de qualité en temps opportun, affirme Richard Alvarez, président et chef de la direction d’Inforoute. La bonne nouvelle est que le nombre de médecins de famille utilisant les DME a augmenté de façon importante au cours des dernières années, ce qui a permis d’améliorer la qualité des soins et d’appuyer plus efficacement la prestation des soins dans les cabinets partout au Canada. »

Dans les cabinets qui utilisent le DME, il a fallu en moyenne 1,4 heure pour passer en revue les dossiers de tous les patients actifs. Dans les cabinets de même taille utilisant toujours des dossiers papier, il a fallu 3,9 heures pour revoir 10 % des dossiers actifs, ce qui signifie qu’environ 40 heures auraient été nécessaires pour passer en revue tous les dossiers.

Le personnel des cabinets où l’on utilise les DME était également plus sûr de pouvoir communiquer en temps opportun avec tous les bons patients qui devaient recevoir un traitement ou une intervention. Sur une échelle de 1 à 5, où 5 signifiait très confiant et 1 peu confiant, les cabinets dotés d’un système de DME étaient plus sûrs des résultats de leur recherche que ceux utilisant des dossiers papier (moyenne de 3,8 contre 1,9).

« J’ai l’esprit en paix parce que grâce au dossier médical électronique, je sais que je peux trouver rapidement les patients qui pourraient bénéficier d’une vaccination ou d’autres soins préventifs, ou ceux qui pourraient être touchés par des événements comme le rappel d’un médicament par exemple, affirme le Dr Michael Golbey, médecin de famille et président du Conseil clinique d’Inforoute Santé du Canada. Des recherches comme le ‘défi des cabinets’ démontrent la valeur clinique que les dossiers médicaux électroniques peuvent apporter partout au Canada. »

Le « défi des cabinets » repose sur une approche des soins primaires appelée gestion de la santé de la population en cabinet. On utilise l’information pour améliorer les soins et les résultats cliniques pour les patients dans un cabinet donné. Cela peut comprendre des tâches communes comme aider les patients souffrant d’hypertension à contrôler leur état de santé, ou des tâches moins fréquentes – mais critiques – comme le rappel d’un médicament où il faut agir rapidement. Le Collège des médecins de famille du Canada estime que cette approche des soins constitue un élément clé dans la transformation des soins primaires et qu’elle peut aider les cabinets à revoir de façon continue leurs services et à améliorer la qualité des soins qu’ils offrent.

Il s’agit également d’une approche que les Canadiens souhaitent. Dans un sondage réalisé en 2012 par Decima, 73 % des personnes interrogées étaient d’accord avec l’idée qu’ils devraient recevoir des rappels si des soins préventifs ou de suivi étaient recommandés en raison de leur âge ou de leur état de santé. La majorité de ces répondants (85 %) estimaient que les rappels devraient venir de leur médecin de famille ou de leur établissement de soins habituel.

À propos du défi

Onze cliniques de soins primaires, incluant 21 médecins exerçant seuls, ont participé au « défi des cabinets  » pendant une journée. Dix-sept ont utilisé les DME et quatre ont utilisé les dossiers papier. Ces cliniques sont situées en Colombie-Britannique, en Ontario, au Québec, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve-et-Labrador.

Un groupe d’experts composé de médecins de famille a choisi six interventions factuelles pouvant être bénéfiques à certains types de patients. Pour chacune d’elle, nous avons demandé au personnel des cabinets de déterminer lesquels de leurs patients remplissaient les conditions exigées pour l’intervention. Ceux qui n’ont pas réussi à passer en revue tous leurs dossiers dans le délai fixé ont indiqué le pourcentage de dossiers qu’ils avaient pu traiter.

Cette étude fait partie d’une série d’études de recherche visant à comprendre la valeur des DME pour les médecins, les patients et le réseau de santé dans son ensemble. Chaque étude est menée par des chercheurs universitaires de partout au pays, avec l’appui d’Inforoute Santé du Canada.

À propos d’Inforoute Santé du Canada

Inforoute Santé du Canada est une organisation indépendante, à but non lucratif, financée par le gouvernement fédéral. Inforoute investit conjointement avec chaque province et chaque territoire pour accélérer le développement et l’adoption des technologies de l’information et des communications au Canada. Respectant entièrement la confidentialité des renseignements personnels, ces systèmes fourniront l’information nécessaire aux cliniciens pour qu’ils soient en mesure de prendre des décisions éclairées, et aux patients pour qu’ils puissent prendre en charge leur propre santé. Le fait d’accéder rapidement à ces renseignements essentiels contribuera à la mise en place d’un réseau de santé plus moderne et plus viable pour tous les Canadiens.

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Pour plus d’informations :

Haley Armstrong
Directrice, Communications et Relations publiques
Inforoute Santé du Canada
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